Conférence sur l'émission de kérosène dans l'atmosphère
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ayant demandé une évaluation des conséquences des émissions de gaz à effet de serre venant des moteurs d’aéronefs, le GIEC décida lors de sa douzième session (Mexico, 11-13 septembre 1996) d’élaborer le présent Rapport spécial, L’aviation et l’atmosphère planétaire, avec le concours du Groupe d’experts d’évaluation scientifique du Protocole de Montréal. La tâche fut initialement confiée aux Groupes de travail I et II du GIEC, mais à la suite d’un changement dans le mandat des groupes de travail (treizième session du GIEC, Maldives, 22 et 25-28 septembre 2016), la tâche fut transférée aux Groupes de travail I et III du GIEC, le soutien administratif restant confié aux groupes de soutien technique des Groupes de travail I et II. Il ne s’est écoulé que moins de 100 ans depuis le premier vol d’un appareil propulsé par un moteur, mais l’industrie de l’aviation a connu une croissance rapide et elle est devenue une partie intégrante et vitale de la société moderne. A moins d’intervention politique, la croissance va sans doute se poursuivre. Il importe donc d’étudier les effets actuels et les effets futurs possibles des émissions de moteurs d’aéronefs sur l’atmosphère. Un aspect particulier du présent rapport est celui de la participation active d’experts techniques de l’industrie de l’aviation, y compris transporteurs aériens, avionneurs et motoristes, à côté des scientifiques de l’atmosphère. Cette participation a été cruciale dans la réalisation de ce qui nous paraît être l’évaluation la plus complète à ce jour des effets de l’aviation sur l’atmosphère planétaire. Le présent Rapport spécial est le premier rapport du GIEC à examiner un sous-secteur industriel particulier, mais d’autres secteurs mériteraient tout autant d’être étudiés. Le rapport examine tous les gaz et particules émis par les aéronefs dans la haute atmosphère et le rôle qu’ils jouent dans la modification des propriétés chimiques de l’atmosphère et dans le déclenchement de la formation de traînées de condensation et de cirrus. Le rapport examine ensuite: a) comment les propriétés radiatives de l’atmosphère peuvent en être modifiées et peut-être conduire à des changements climatiques; b) comment la couche d’ozone pourrait être modifiée, avec par voie de conséquence des changements dans le rayonnement ultraviolet qui atteint la surface de la Terre. Le rapport examine aussi comment des changements potentiels dans la technologie des aéronefs, l’exploitation technique du transport aérien et le cadre institutionnel, réglementaire et économique pourraient influer à l’avenir sur les émissions. Le rapport ne traite pas des effets des émissions de moteurs sur la qualité locale de l’air à proximité de la surface. Source: vol hélicoptère